12 juillet 2007

Echec et mat des sciences sociales : l'ethnologie française

Ca y est, j'ai trouvé la discipline la plus absolument en décalage avec toute tentative de dialogue culturel, celle qui traine d'innombrables préjugés eurocentristes et coloniaux dans ses méthodes d'analyse, celle qu'il faut de toute urgence réduire en miettes et danser sur ses restes: l'ethnologie (française).
Je vous laisse apprécier quelques extraits d'une conférence dont j'ai retranscrit les mots. Rien n'est inventé. Juste copié et collé.

Extrait 1
Ethno1/ Je me demandais s'il y avait un roi péteur au Caméroun ?
Ethno Chef / Alors il y a des péteurs au Caméroun. Ils ont toute une culture du pet. Ils savent très bien péter. Ils ont toutes sortes de modulations, de trucs, de machins. Et je pense que face à un royaume comme ça, l'on est dans l'invention d'une modernité africaine.

Extrait 2
Ethno Chef/ En brousse, le roi c'est un léopard, c'est un buffle, c'est un éléphant. Donc on entend barrir dans le palais, et on sait que l'éléphant va bientôt sortir, et l'éléphant, il est gros, vous voyez, il est corpulent. Il y a l'éléphant qui sort, qui arrive, et ça fait:" Poooooooo Poooooooo" (Il imite le bruit des oliphants). C'est l'éléphant qui vient avec sa queue d'éléphant sur la tête.

Extrait 3
Ethno Chef/ La sexualité du roi est absolument centrale. Il y a des tas de choses comme ça que je ne sais pas, et qu'il faudrait savoir. Et on peut pas les demander. Ca ne passe pas par la parole. C'est ça le problème. Parce que s'il suffisait de coincer quelque part un type qui avait été au service du roi au palais. Moi j'ai essayé de la faire avec des vieux serviteurs, je leur ai posé mille questions, mais on n'aboutissait à rien.
Ethno1/ Et ils savent et ils ont pas le droit de dire ou ils ne savent pas ?
Ethno Chef/ Non. Je lui ai posé des questions là-dessus, et il n'avait rien à dire. Il se demandait de quoi je parlais. Il ne pouvait rien dire. Et maintenant il sont dans le sida jusqu'au cou avec un taux de prévalence monstrueux, et voilà.

Extrait 4
Ethno1/ Est-ce que aujourd'hui on peut encore parler d'ethnographie exotique ?
Ethno Chef/ C'est un terme qui ne me choque absolument pas. Le sens éthymologique du mot exotique, c'est ce qui est à l'extérieur; bon dans ce cas-là on est clairement à l'extérieur de l'Europe, donc ça ne me choque absolument pas.

Heureusement que plus personne n'écoute ces gens-là. On les parque dans des centres de recherche et ils restent entre eux. Evidemment il ne faut pas essayer de leur demander d'élaborer une vision euroméditerranmenne. En fait il ne faut rien leur demander du tout, ni d'ailleurs les écouter. Ce qui serait beau, ce seait de les traîner en justice pour propos racistes.

8 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'ai de la peine à comprendre la visée du propos. Que décris-tu et ou veux-tu en venir? C'est un peu ésotérique, non? A mon sens (et c'est mon idéal stylistique), il vaudrait mieux être clair dans la description, cinglant dans le propos et destructeur dans la finalité. Le tout sans une once d'humour.

12 juillet, 2007 18:10  
Blogger Rico said...

Effectivement l'interprétation reste assez ouverte.
Je pense que l'ethno pratiquée à la française met à distance de façon condescendante les hommes et les sociétés qu'elle étudie. Elle récolte des informations, pour ainsi dire de loin, pour mieux les dominer ensuite. Et observe les autres humains comme les ethologues observent les animaux.
Et ils baignent dans un relativisme culturel qui n'est souvent que projection malsaine de leurs propres perversions.

13 juillet, 2007 12:06  
Anonymous Anonyme said...

Levi Strauss et Tristes Tropiques = Cacaboutchi?

14 juillet, 2007 13:58  
Blogger Rico said...

Disons que dans les années 1950 c'était nouveau. Aujourd'hui c'est DE-PA-SSE.
(Air militaire) Du passé faisons table rase...
Ca aussi ça a vieilli.

16 juillet, 2007 16:43  
Blogger Bou said...

Enorme!

17 juillet, 2007 13:18  
Anonymous Anonyme said...

"Ce que je constate : ce sont les ravages actuels ; c'est la disparition effrayante des espèces vivantes, qu'elles soient végétales ou animales ; et le fait que du fait même de sa densité actuelle, l'espèce humaine vit sous une sorte de régime d'empoisonnement interne - si je puis dire - et je pense au présent et au monde dans lequel je suis en train de finir mon existence. Ce n'est pas un monde que j'aime." Claude Levi-Strauss, 2005.

18 juillet, 2007 18:30  
Blogger Unknown said...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

27 juillet, 2007 12:50  
Blogger Unknown said...

Il faut dire que ces gens la, disent des choses, pour vendre leur produits, c'est des choses exotiques pour les occidentaux... Si ils parlent des choses qui sont communs (et qui sont majoritaire) leur discours ne servira á rien... alors comme a dis Rico, il faut les laisser parler sans les écouter. Je n’ai jamais lu un ethnologue ou bien un anthropologue qui parle de choses positives dans une culture!!!!

27 juillet, 2007 12:51  

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