19 mars 2007
14 mars 2007
Echec des sciences sociales et globalisation
Par Joëlle DENIOT, professeur de Sociologie à l'Université de Nantes, 2005.
"La mutation mondialiste n’est-elle pas aussi ce passage critique - et ce délire de passage tout à la fois- vers une chosification des énergies, des cultures, des mises en lien des hommes ? N’est-ce pas là l’horizon d’un monde enfin ramené à une physique, une mécanique sociales, objet parfait dont le sociologue rêve dès l’origine pour rejoindre l’empyrée des sciences exactes - et ce même si l’ethos sociologique semble désormais bien plus attiré par la prescription que la description, par la discipline éducative des esprits que par la recherche théorique subtile. N’est-ce pas là l’aubaine d’un monde prêt- à -penser, toujours déjà pensé ? En ce sens, le schème mondialiste contient l’utopie positiviste de la sociologie. Il lui tend son miroir.
Dans ce renvoi circulaire des représentations, sociologie et mondialisation produisent du monde indifférencié ; l’une et l’autre mues par le désir d’avènement d’une conformité en l’espèce d’hommes gérables, dépaysés, sans mythe ni propension métaphysique, sans passé ni mélancolie. Sociologie et mondialisation produisent du monde indifférencié, dédifférencié, par ce désir convergent d’une humanité ramenée à l’identique. D’une part et selon le souhait libéral : l’identique d’une espèce humaine, trop humaine conduite par les lois et penchants de la nature ; d’autre part et selon le souhait de la sociologie disciplinaire : l’identique d’une humanité maîtrisée par les voies d’une socialisation unilatérale.
Ainsi pourrions-nous pointer l’un de ces premiers nœuds de la crise : sans doute le retournement de l’observatoire panoptique contre soi-même. En effet si l’outil et la posture panoptiques - grâce divine qui vous conduirait, tel Argus, à percevoir le point de vue du point de vue, à découvrir et pouvoir penser tous les profils des corps, toutes les facettes des actes à la fois - s’exercent à merveille sur les comportements, opinions, pratiques, usages et mœurs de l’autre, il s’exerce d’abord dans la prison du champ où tous veillent à la surveillance de tous, le meilleur chien de garde étant encore soi- même, sa propre soumission, son inhibition, sa peur.
Sans doute pouvons nous en pointer un second, si la mondialisation projette un univers ou un chaos dont la sociologie anticipe dans son discours l’effet de réalité, nous voilà assis dans le train fantôme de la pure tautologie. Ce n’est pas un bon endroit pour apercevoir le paysage. Tautologie de l’univers et de la pensée est aussi dé-réalisme qui lui-même nourrit l’esprit dogmatique.
Sociologues de scène et Politiques fondamentalement s’entendent sur la même illusion d’un regain de pouvoir sur des programmes de société captive dont on organiserait les mouvements et planifierait l’avenir."
"La mutation mondialiste n’est-elle pas aussi ce passage critique - et ce délire de passage tout à la fois- vers une chosification des énergies, des cultures, des mises en lien des hommes ? N’est-ce pas là l’horizon d’un monde enfin ramené à une physique, une mécanique sociales, objet parfait dont le sociologue rêve dès l’origine pour rejoindre l’empyrée des sciences exactes - et ce même si l’ethos sociologique semble désormais bien plus attiré par la prescription que la description, par la discipline éducative des esprits que par la recherche théorique subtile. N’est-ce pas là l’aubaine d’un monde prêt- à -penser, toujours déjà pensé ? En ce sens, le schème mondialiste contient l’utopie positiviste de la sociologie. Il lui tend son miroir.
Dans ce renvoi circulaire des représentations, sociologie et mondialisation produisent du monde indifférencié ; l’une et l’autre mues par le désir d’avènement d’une conformité en l’espèce d’hommes gérables, dépaysés, sans mythe ni propension métaphysique, sans passé ni mélancolie. Sociologie et mondialisation produisent du monde indifférencié, dédifférencié, par ce désir convergent d’une humanité ramenée à l’identique. D’une part et selon le souhait libéral : l’identique d’une espèce humaine, trop humaine conduite par les lois et penchants de la nature ; d’autre part et selon le souhait de la sociologie disciplinaire : l’identique d’une humanité maîtrisée par les voies d’une socialisation unilatérale.
Ainsi pourrions-nous pointer l’un de ces premiers nœuds de la crise : sans doute le retournement de l’observatoire panoptique contre soi-même. En effet si l’outil et la posture panoptiques - grâce divine qui vous conduirait, tel Argus, à percevoir le point de vue du point de vue, à découvrir et pouvoir penser tous les profils des corps, toutes les facettes des actes à la fois - s’exercent à merveille sur les comportements, opinions, pratiques, usages et mœurs de l’autre, il s’exerce d’abord dans la prison du champ où tous veillent à la surveillance de tous, le meilleur chien de garde étant encore soi- même, sa propre soumission, son inhibition, sa peur.
Sans doute pouvons nous en pointer un second, si la mondialisation projette un univers ou un chaos dont la sociologie anticipe dans son discours l’effet de réalité, nous voilà assis dans le train fantôme de la pure tautologie. Ce n’est pas un bon endroit pour apercevoir le paysage. Tautologie de l’univers et de la pensée est aussi dé-réalisme qui lui-même nourrit l’esprit dogmatique.
Sociologues de scène et Politiques fondamentalement s’entendent sur la même illusion d’un regain de pouvoir sur des programmes de société captive dont on organiserait les mouvements et planifierait l’avenir."
07 mars 2007
06 mars 2007
Echec et mat des sciences sociales en Méditerranée (Censuré)
Ca fait un bon moment que je m'énerve sur le sujet. Mais cet après-midi a fait largement déborder le vase déjà plein.
Le prof. X, sociologue de son (Censuré) état de chercheur (Censuré), nous a (Censuré) comme jamais. Je revois ses lèvres pincées. Je le (Censuré) ! Et tous ceux de sa race avec lui. La race des chercheurs qui croient être bien cachés derrière la "neutralité axiologique" alors qu'on voit leur (Censuré), et qu'il (Censuré).
Quelle neutralité !? Tu écris, triste (Censuré), sur les émeutes au Maroc et tu n'as rien d'autre à présenter que des paradigmes français ou des modèles allemands ? En deux jours ce visqueux (Censuré) nous a présenté, et très mal présenté, trois (Censuré) théories des mouvements sociaux - genre du début du siècle. Puis il nous a fait relire a haute voix en classe les lectures obligatoires, s'est plaint de temps à autre des courants d'air, des retardataires, de je ne sais quoi, et quand on s'arrache au désespoir qui nous afflige pour lui poser une question, il nous regarde d'un regard de (Censuré) pour répliquer "quelqu'un veut répondre ?" Surtout de ne te fatigues pas trop. Ah le (Censuré) ! (Censuré) ! (Censuré) ! (Censuré) ! Selon vous à quoi sert un mouvement social ? Dans ton cas a part a te donner du (Censuré) à rien du tout, Monsieur ! Malheureusement je n'ai pas dit ça, je n'ai rien dit du tout, comme la majorité de la classe, hébétée par l'ennui et fatiguée de contenir sa (Censuré). Et ces lèvres pincées ! Ahhhrg ! (Censuré) ! (Censuré) et (Censuré) ! Bref ce prof est un sombre (Censuré), d'ailleurs on nous avait averti à l'avance.
En général le problème se reproduit à large échelle. Les profs arrivent, prennent 4 heures pour nous présenter des paradigmes et des catégorisations de leurs sciences sociales, dont les bases méthodologiques sont d'autant plus faibles qu'ils emploient plus de temps à les expliciter, puis - enfin - nous disent ce qu'ils savent sur le sujet, avant de conclure en expliquant que leurs modèles théoriques ne résistent pas à l'analyse empirique. Merci bien.
Il y a aussi ceux, comme l'espagnol de ce matin, qui viennent nous faire un cours hyper-spécialisé sur les partis politiques au sud de l'Europe, et comme si de rien n'était au détour d'une phrase demandent si c'est normal qu'il y ait un monsieur qui crie à 5 heure et demie du matin à côté de sa fenêtre. Interlude pour lui expliquer que c'est pas son voisin mais l'appel à la prière de la mosquée, et qu'il se reproduit 5 fois par jour. Le prof. s'étonne vivement - du genre il n'a aucune espèce d'idée du pays dans lequel il se trouve et probablement du reste du monde - et il reprend son énnumération absurde des chefs de partis de toute l'Europe de ces 30 dernières années. Le pire c'est qu'il suit mot à mot l'article qu'on a lu nous aussi. A la (Censuré) !
Vos modèles théoriques je n'en veux pas ! Racontez-moi ce que vous savez, partagez vos impressions et point de vue, et on fera le reste. Quel prétention de croire que parce qu'on a rien dit et rien inventé on est plus respectable académiquement. On en est plus (Censuré), oui ! Professeurs allez tous vous faire (Censuré) !
Le prof. X, sociologue de son (Censuré) état de chercheur (Censuré), nous a (Censuré) comme jamais. Je revois ses lèvres pincées. Je le (Censuré) ! Et tous ceux de sa race avec lui. La race des chercheurs qui croient être bien cachés derrière la "neutralité axiologique" alors qu'on voit leur (Censuré), et qu'il (Censuré).
Quelle neutralité !? Tu écris, triste (Censuré), sur les émeutes au Maroc et tu n'as rien d'autre à présenter que des paradigmes français ou des modèles allemands ? En deux jours ce visqueux (Censuré) nous a présenté, et très mal présenté, trois (Censuré) théories des mouvements sociaux - genre du début du siècle. Puis il nous a fait relire a haute voix en classe les lectures obligatoires, s'est plaint de temps à autre des courants d'air, des retardataires, de je ne sais quoi, et quand on s'arrache au désespoir qui nous afflige pour lui poser une question, il nous regarde d'un regard de (Censuré) pour répliquer "quelqu'un veut répondre ?" Surtout de ne te fatigues pas trop. Ah le (Censuré) ! (Censuré) ! (Censuré) ! (Censuré) ! Selon vous à quoi sert un mouvement social ? Dans ton cas a part a te donner du (Censuré) à rien du tout, Monsieur ! Malheureusement je n'ai pas dit ça, je n'ai rien dit du tout, comme la majorité de la classe, hébétée par l'ennui et fatiguée de contenir sa (Censuré). Et ces lèvres pincées ! Ahhhrg ! (Censuré) ! (Censuré) et (Censuré) ! Bref ce prof est un sombre (Censuré), d'ailleurs on nous avait averti à l'avance.
En général le problème se reproduit à large échelle. Les profs arrivent, prennent 4 heures pour nous présenter des paradigmes et des catégorisations de leurs sciences sociales, dont les bases méthodologiques sont d'autant plus faibles qu'ils emploient plus de temps à les expliciter, puis - enfin - nous disent ce qu'ils savent sur le sujet, avant de conclure en expliquant que leurs modèles théoriques ne résistent pas à l'analyse empirique. Merci bien.
Il y a aussi ceux, comme l'espagnol de ce matin, qui viennent nous faire un cours hyper-spécialisé sur les partis politiques au sud de l'Europe, et comme si de rien n'était au détour d'une phrase demandent si c'est normal qu'il y ait un monsieur qui crie à 5 heure et demie du matin à côté de sa fenêtre. Interlude pour lui expliquer que c'est pas son voisin mais l'appel à la prière de la mosquée, et qu'il se reproduit 5 fois par jour. Le prof. s'étonne vivement - du genre il n'a aucune espèce d'idée du pays dans lequel il se trouve et probablement du reste du monde - et il reprend son énnumération absurde des chefs de partis de toute l'Europe de ces 30 dernières années. Le pire c'est qu'il suit mot à mot l'article qu'on a lu nous aussi. A la (Censuré) !
Vos modèles théoriques je n'en veux pas ! Racontez-moi ce que vous savez, partagez vos impressions et point de vue, et on fera le reste. Quel prétention de croire que parce qu'on a rien dit et rien inventé on est plus respectable académiquement. On en est plus (Censuré), oui ! Professeurs allez tous vous faire (Censuré) !
05 mars 2007
La fille du roi.
Extrait du journal Le Matin, vendredi 2 mars 2007.
Ferveur, liesse populaire, immense joie partagée et inondant les foyers et les familles d'un Maroc tout entier enchanté et ému à la fois. C'est un de ces grands moments de communion nationale que l'histoire grave en lettres d'or, figeant les temporalités pour marquer le sillon et incruster le symbole, celui d'une pérennité en perpetuel mouvement, d'une continuité imprégnée de rebonds. (...)
Le bohneur de la Famille Royale est celui du peuple marocain; l'une et l'autre ne se séparent sous aucun prétexte. Une princesse comble ainsi la Famille Royale d'une si belle grace, comme un soleil, elle inonde de lumière le Maroc où la femme n'a jamais été aussi libre, respectée et protégée que sous le règne de S. M. Mohammed VI."
Extrait de L'opinion - " Ceinte de la bénédiction divine, cette heureuse naissance offre l'occasion au peuple marocain de renouveler son allégeance au glorieux trône alaouite, conscient que la monarche au Maroc est issue du peuple, à l'écoute du peuple et dévouée uniquement au service di peuple."
Extrait de Libération - "En direct, l'heureux évènement a été annoncé. Aux informations de 20 heures, les citoyens cathodiques apprenaient la naissance d'une princesse, saluée par 20 coups de cannon. (...) La télévision marocaine a suivi les minutes de la naissance princière, dans un heureux direct. Un première que l'on ne lassera pas de saluer au nom de la modernité."
Ferveur, liesse populaire, immense joie partagée et inondant les foyers et les familles d'un Maroc tout entier enchanté et ému à la fois. C'est un de ces grands moments de communion nationale que l'histoire grave en lettres d'or, figeant les temporalités pour marquer le sillon et incruster le symbole, celui d'une pérennité en perpetuel mouvement, d'une continuité imprégnée de rebonds. (...)
Le bohneur de la Famille Royale est celui du peuple marocain; l'une et l'autre ne se séparent sous aucun prétexte. Une princesse comble ainsi la Famille Royale d'une si belle grace, comme un soleil, elle inonde de lumière le Maroc où la femme n'a jamais été aussi libre, respectée et protégée que sous le règne de S. M. Mohammed VI."
Extrait de L'opinion - " Ceinte de la bénédiction divine, cette heureuse naissance offre l'occasion au peuple marocain de renouveler son allégeance au glorieux trône alaouite, conscient que la monarche au Maroc est issue du peuple, à l'écoute du peuple et dévouée uniquement au service di peuple."
Extrait de Libération - "En direct, l'heureux évènement a été annoncé. Aux informations de 20 heures, les citoyens cathodiques apprenaient la naissance d'une princesse, saluée par 20 coups de cannon. (...) La télévision marocaine a suivi les minutes de la naissance princière, dans un heureux direct. Un première que l'on ne lassera pas de saluer au nom de la modernité."
Introduction à la mystique juive
- Isaac, que sais- tu de la Kabbale ?
- ...
- Tu ne sais rien. Tu ne peux rien savoir. La Kabbale, Isaac, est la plus difficile des connaissances. Extrêmement complexe. Et surtout, Isaac, la Kabbale est cachée.
- ...
- Non, aucune chance. Jamais tu pourras. Il faudrait que tu sois capable de voir l'air sous la feuille qui tombe...
- Je le vois.
- ... que tu connaisses par coeur Le Livre ...
- Je le connais.
- ... que tu respectes ma barbe...
- Je la respecte.
- Tu respectes rien du tout ! Quel est la couleur de la tunique de Aaron ?
- "Et il est dit: Comme la paille qui se confondait avec la fourrure du chameau."
- Le mois et l'année du Déluge universel ?
- "Le 2eme mois du calendrier Aschmonéen, cinq années après le passage de...
- J'ai dit l'année exacte !
- ( un temps ) ... 0
- Hum ! Que signifie Adonai Eloim Nou Eloim Adonai à l'envers ?
- La même chose qu'à l'endroit.
- Oui, c'est le seul vers qui se lit dans les deux sens et possède en même temps deux moitiés parfaites. C'est bien, fils. Aujourd'hui, je vais t'apprendre à lire la Torah avec la grille.
- Je cherche les grilles ?
- Va. (sors en courant, revient) Donne-moi ça. (Pose une grille sur la page) Ca c'est la première grille. Vois sa forme. C'est un cadre vide. Elle laisse voir toute la page. Lu à travers cette grille le texte révèle un autre sens !
- La même chose qu'à l'endroit ?
- Idiot ! Vois ! Dans les quatre angles les mots se donnent la main. Certains mots sur les bords se détachent. Sur la page les lignes se serrent vers le centre. Tu les vois se pousser entre elles ?
- Je les vois.
- Ce sont les juifs de Heretz Israel. Ils se pressent au centre du monde. Les mots des angles, eux, préparent la caravane pour le départ. Ceux des bords sont entre les deux. Si ils partent, les autres partiront. Si ils restent, ils resteront aussi. Hum... encore une fois tout se décide sur les limites... Alors, Isaac, ils partent ou ils restent ?
- Ils partent !
- Porc ! Ils restent ! Ils restent ! Tu veux la mort de ton peuple ! Sors de ma vue !
- Ils restent !
- Sors !!!
- Restent !
- Sors ! (lève la main pour frapper Isaac, qui s'enfuit)
- ...
- Tu ne sais rien. Tu ne peux rien savoir. La Kabbale, Isaac, est la plus difficile des connaissances. Extrêmement complexe. Et surtout, Isaac, la Kabbale est cachée.
- ...
- Non, aucune chance. Jamais tu pourras. Il faudrait que tu sois capable de voir l'air sous la feuille qui tombe...
- Je le vois.
- ... que tu connaisses par coeur Le Livre ...
- Je le connais.
- ... que tu respectes ma barbe...
- Je la respecte.
- Tu respectes rien du tout ! Quel est la couleur de la tunique de Aaron ?
- "Et il est dit: Comme la paille qui se confondait avec la fourrure du chameau."
- Le mois et l'année du Déluge universel ?
- "Le 2eme mois du calendrier Aschmonéen, cinq années après le passage de...
- J'ai dit l'année exacte !
- ( un temps ) ... 0
- Hum ! Que signifie Adonai Eloim Nou Eloim Adonai à l'envers ?
- La même chose qu'à l'endroit.
- Oui, c'est le seul vers qui se lit dans les deux sens et possède en même temps deux moitiés parfaites. C'est bien, fils. Aujourd'hui, je vais t'apprendre à lire la Torah avec la grille.
- Je cherche les grilles ?
- Va. (sors en courant, revient) Donne-moi ça. (Pose une grille sur la page) Ca c'est la première grille. Vois sa forme. C'est un cadre vide. Elle laisse voir toute la page. Lu à travers cette grille le texte révèle un autre sens !
- La même chose qu'à l'endroit ?
- Idiot ! Vois ! Dans les quatre angles les mots se donnent la main. Certains mots sur les bords se détachent. Sur la page les lignes se serrent vers le centre. Tu les vois se pousser entre elles ?
- Je les vois.
- Ce sont les juifs de Heretz Israel. Ils se pressent au centre du monde. Les mots des angles, eux, préparent la caravane pour le départ. Ceux des bords sont entre les deux. Si ils partent, les autres partiront. Si ils restent, ils resteront aussi. Hum... encore une fois tout se décide sur les limites... Alors, Isaac, ils partent ou ils restent ?
- Ils partent !
- Porc ! Ils restent ! Ils restent ! Tu veux la mort de ton peuple ! Sors de ma vue !
- Ils restent !
- Sors !!!
- Restent !
- Sors ! (lève la main pour frapper Isaac, qui s'enfuit)